La veille du départ
Aujourd’hui 1ᵉʳ août, 24 h 00 avant mon départ en vacances. Le coucher a été très compliqué entre fatigue et inquiétude. Mon énergie est en berne, je suis épuisée, stressée, angoissée à l’idée de laisser maman “seule” durant trois semaines. Toutes les premières fois sans toi en back-up sont une épreuve de plus dans mon deuil.https://www.littre.org/definition/d%C3%A9c%C3%A8s Maman ressent les choses et ce soir le coucher a été très dure, beaucoup de colère, de larmes et maman m’en met plein la tête. Elle me hurle dessus en me criant qu’elle en a assez, qu’elle ne m’a rien de demandé et qu’elle ne veut plus être là. J’ai conscience que dans cet état de colère https://www.littre.org/definition/col%C3%A8re la maladie joue un rôle. Pourtant, ces mots résonnent dans ma tête et je me demande pourquoi elle me fait cela ? Pourquoi je monte dans les tours et je me fâche !
Prise de conscience
Presque huit mois que tu es parti mon Papouli. Comme j’envie ta tranquillité loin de tous ses tracas. Je n’ai plus la force ni l’envie de porter toute la famille vers le haut. Je suis épuisée psychologiquement, et physiquement. L’énergie et la patience me manquent pour porter maman dans ses mauvais jours. Je déteste me fâcher avec elle, je suis dans l’incompréhension de ses larmes, de sa non-envie. J’aimerais tellement pourvoir la sortir de cette prison et lui donner le meilleur jusqu’à la fin de sa vie. Si je pouvais, ne serais ce qu’un instant, avoir un pouvoir magique pour comprendre les “maux”, les non-dits de maman, cela me permettrait certainement de mieux la comprendre et de mieux l’accompagner. Il est parfois difficile et très frustrant de ne pouvoir se comprendre l’une et l’autre. Mais c’est ainsi.
La continuité de la vie
La vie se poursuit pour moi et pour ceux qui restent. Mon deuil avance avec une sensation de stagner toujours au même endroit. Je ne suis pas dénuée de regret ou de remords. Je t’ai tout dit, tout donner, je suis en paix avec moi-même. Pourtant, au plus profond de mon âme je n’arrive pas à te laisser partir, j’ai l’impression que je ne t’ai pas tout offert, que notre histoire n’est pas encore finie. Dans quelques jours, je rentrerai dans mon neuvième mois de deuil, c’est aussi le mois de la délivrance quand une femme donne la vie. Ma peine est toujours omniprésente, mes émotions sont en dents de scie.
Ma réalité du moment
Je suis désemparée sans toi, mon équilibre et ma joie de vivre ne sont plus les mêmes. Le goût est amer, rien ne me fait kiffer, rien ne me fait oublier que tu n’es plus là. Je suis là, physiquement, mais mon esprit est ailleurs, il erre comme une entité qui n’arrive pas à trouver son havre de paix. Je te cherche partout et nulle part, je guette le moindre signe que tu pourrais m’envoyer. J’ai arrêté de compter les jours en me disant que mon vide serait moins vide, mais rien n’y fait. Je ne m’y fais pas, je n’arrive pas. En partant, tu as laissé un grand vide dans ma vie et dans celle de mes enfants.
La vie continue, cependant, elle ne sera plus jamais comme avant. Je ne vais pas rester à regarder derrière moi, je vais tenter de revenir au moment présent et de me projeter dans l’avenir. https://www.debocoach.fr/depassement-de-soi-coach/Je prendrai bientôt mon envol en essayant de faire les bons choix et de combler ma tristesse, mon vide, ma colère en joie, victoire et célébration.
Chaque jour sera une célébration à ta mémoire et à ton repos bien mérité. Paix à ton âme mon Papouli.